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Programme initial de réponse en matière de gouvernance de la Colombie, les éléments d’une localisation efficace

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Ouverture de la Colombie’un terrain difficile pour une société civile florissante.

Les principes fondamentaux de la gouvernance démocratique et d’une économie de marché sont restés insaisissables pendant des décennies dans le département du Meta en Colombie., spécifiquement à La Macarena. La région a été historiquement contrôlée par la guérilla la plus ancienne d'Amérique latine, à savoir les Forces armées révolutionnaires de Colombie., connue sous le nom de « FARC ». À La Macarena, des communautés entières, volontairement ou involontairement, sont devenues des pions dans un jeu dangereux perpétré par des groupes de guérilla qui dirigeaient des communautés entières par la peur.. Des familles entières sont devenues des recrues faciles pour la culture de la coca et la production de cocaïne comme moyen de survie..

A son honneur, le gouvernement de la Colombie (GC) a entrepris une initiative majeure pour protéger les communautés de La Macarena des insurgés en leur fournissant des services gouvernementaux de base. Cet effort a été lancé à la suite du 2006 discussions entre le gouvernement du Canada et le gouvernement américain par l’intermédiaire de l’USAID sur l’élaboration d’un programme pilote visant à établir des interventions civilo-militaires coordonnées par le gouvernement visant à neutraliser l’emprise des FARC sur la région.. Six communes ont été identifiées pour tester ce programme, connu sous le nom de Programme initial de réponse en matière de gouvernance (IGRP), qui sont ressortis de ces discussions.

La Colombie est une nation historiquement ravagée par la violence, exacerbée par des décennies de trafic de stupéfiants, conflits internes et transfrontaliers qui ont coûté cher à ce pays de 44 millions de personnes. Avec plus 3 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays, des dizaines de milliers d’autres ont péri dans ces conflits dans le département du Meta en Colombie.. Malgré l’impact du trafic de stupéfiants, La situation géographique de la Colombie, avec sa côte Caraïbe et Pacifique, chaînes de montagnes escarpées et jungle extrêmement dense, a contribué à l’anarchie en laissant le terrain difficile du pays ouvert au contrôle de groupes armés illégaux comme les FARC. Il n’est donc pas étonnant que La Macarena soit devenue symboliquement et stratégiquement une région importante pour la restructuration politique du gouvernement colombien..

Bureau des initiatives de transition de l’USAID (FAIT) a lancé l'IGRP à partir de février 2007. Le programme soutient les efforts du gouvernement colombien pour stabiliser les zones récemment récupérées des groupes armés illégaux.. La stratégie est simple. Répondre aux besoins locaux pour donner au gouvernement une plus grande visibilité dans la communauté. Le programme s'est déroulé sur 54 mois à partir de février 2007 jusqu'en juillet 2011 par Créatif, qui a servi de partenaire d’exécution de l’OTI et du gouvernement colombien.

L'IGRP a renforcé la crédibilité du gouvernement et des institutions civiles en fournissant les ressources nécessaires pour accroître la volonté et la capacité des communautés à coopérer et à interagir avec leur gouvernement.. Il a également fourni au gouvernement du Canada un mécanisme pour répondre aux priorités identifiées par la communauté.. IGRP comprenait cinq composants principaux, parmi lesquels les deux composantes les plus importantes étaient la Colombie. Répondre, qui visait à accroître et à démontrer l’engagement et l’engagement du gouvernement du Canada dans les communautés, et progrès, qui a complété Colombia Responde en proposant des activités et des opportunités génératrices de revenus à long terme axées sur de petites subventions communautaires et des activités de renforcement du gouvernement.. Progrès, ou le Programme sur la génération de ressources économiques et sociales, mis en œuvre un développement économique rural qui a donné aux communautés les moyens de gagner leur vie légalement.

L'IGRP s'est appuyé sur son principal partenaire gouvernemental, Centre de coordination de l’action intégrée d’Acción Social (CCAI), qui relève du Cabinet du Président pour mettre en œuvre son programme avec succès. La CCAI est chargée de coordonner la fourniture de services gouvernementaux dans les régions prioritaires du pays récemment reprises aux groupes illégaux.. Dans 2007, L'IGRP a contribué à la création et à l'exploitation du plan de consolidation intégré du gouvernement du Canada pour La Macarena. (PCIM), qui ciblait les six municipalités de La Macarena et a constitué la base du succès de l’IGRP. En retard 2009, il est devenu le modèle privilégié pour ce qui s’est traduit par le Plan national de consolidation de la Colombie..

Le modus operandi de l’IGRP était de fournir des solutions rapides et flexibles aux besoins de stabilisation sociopolitique.. Pour ce faire, il a recherché des interventions qui ont créé des partenariats synergiques avec des acteurs étatiques et privés, qui a travaillé en collaboration pour planifier et mettre en œuvre des projets communautaires. Ces partenariats ont radicalement changé le dialogue et les relations entre l'État et les citoyens grâce à une coordination efficace qui a renforcé la crédibilité et la légitimité du gouvernement du Congo dans les zones post-conflit.. Par exemple, Les assemblées communautaires et les ateliers de Colombia Responde ont permis aux communautés d'identifier leurs besoins prioritaires et de pratiquer la prise de décision collective concernant les ressources de subvention, tandis que les tables de coordination municipale de Progreso continuent d'être une plate-forme durable pour la prise de décision et les actions ultérieures du gouvernement., le secteur privé et les producteurs dans la promotion de la croissance et de la stabilité entrepreneuriales.

Plusieurs facteurs ont contribué au succès de l’IGRP. Le premier était le leadership et le dévouement du gouvernement colombien. Le deuxième était la flexibilité de l’USAID et de l’OTI. Le troisième était d'établir la sécurité.

Cependant, le quatrième facteur était probablement le plus important. Chacune des six municipalités ciblées disposait d'un mobilisateur communautaire colombien de l'IGRP., un particulier de la région, qui a promu, organisé, et des activités coordonnées dans toute la municipalité. Ce personnel a été identifié par les communautés dans le cadre de l'effort PCIM, et a fourni un visage personnalisé inestimable d’une présence étatique bénigne au niveau communautaire. Chaque municipalité comptait également des vulgarisateurs Progreso qui étaient des spécialistes techniques dans diverses entreprises rurales et le développement des moyens de subsistance.. Le déploiement de ces personnes au niveau communautaire répondait à un double objectif très important : il donnait un visage colombien au programme et garantissait que le programme reflétait la réalité et la dynamique locales..

Progeso a été lancé en tant que programme pilote de 18 mois en novembre 2007 était le composant phare de l’IGRP. Il a été conçu comme un modèle d'intervention rapide pour les entreprises rurales qui produiraient des revenus rentables., activités licites pour renforcer les institutions locales. En tant que tel, Progreso a fourni une assistance technique aux petits et moyens producteurs agricoles pour les aider à passer de l'économie souterraine à des activités légales génératrices de revenus, en mettant l'accent sur les lignes de production destinées à la vente sur les marchés locaux.. Le contrôle qualité étant introduit pour les différentes lignes de production, les stratégies de vente ont ensuite inclus les marchés régionaux et nationaux.

Progreso a engagé le Centre d'agriculture tropicale pour fournir une assistance technique spécialisée sur l'entrepreneuriat agricole, création d’associations et fonds tournants (une partie des bénéfices a été reversée au fonds pour capitaliser l'association) sur une base continue et en tirant parti d’une assistance technique municipale parallèle aux bénéficiaires. Tous les projets ont été développés en consultation avec les associations et groupes locaux existants, permettant de développer à long terme, activités à fort impact à court terme et de mettre en œuvre des projets rapidement sans avoir à réaliser des études coûteuses et longues contrairement aux programmes de développement alternatifs traditionnels. Le programme a travaillé à promouvoir et à maintenir les communautés et à mettre en œuvre la participation active des organisations membres.. Cela a été facilité par la double exigence selon laquelle les activités du programme doivent être développées en équipe et que les bénéficiaires doivent fournir une contribution de contrepartie pour accompagner un soutien en nature au programme..

En mettant l'accent sur une approche rapide basée sur le marché (plutôt que basé sur la production) intervention Progreso a fourni des personnes privées de leurs droits, aux agriculteurs isolés les outils nécessaires pour établir des moyens de subsistance légaux tout en favorisant et en développant des, présence légitime de l’État et implication citoyenne au sein de l’économie souterraine du département du Meta. Ce faisant, il a facilité à la fois l’offre et la demande de services publics pour assurer une présence permanente de l’État. Du côté de la demande, il a soutenu la croissance des organisations de producteurs qui ont besoin des services de l'État, tandis que du côté de l'offre, il a renforcé les capacités locales avec lesquelles les services de l'État peuvent interagir..

Cette approche basée sur le marché signifiait que les cultures soutenues par le programme étaient les mêmes que celles soutenues par le gouvernement du Canada par le biais de l'assistance technique., programmes de subventions et de crédits. Chaque culture bénéficiait d’une assistance technique directe et du soutien d’une multiplicité d’acteurs étatiques et privés., comme les Secrétariats Départementaux de l'Agriculture, Centres provinciaux de gestion de l'agro-industrie, Unités municipales d'assistance technique agricole, l'Institut de recherche et de vulgarisation, la Corporation colombienne de recherche agricole, Chambres de commerce, Guildes et universités du café et du cacao.

Les bénéficiaires de Progreso et leurs associations ont ainsi été assistés dans la production d'une seule culture, une culture avec laquelle l'agriculteur était familier et avait de l'expérience en culture. Les subventions accordées aux agriculteurs du côté de la demande par Progreso étaient généralement un ensemble discret d’intrants agricoles conçus à court terme pour augmenter la production ou la valeur., accompagné d'une assistance technique continue en matière de culture, développement des compétences en affaires et formation du capital social.

Grâce aux diverses interventions complémentaires mises en place par Progeso, les associations de producteurs ont pu tisser des liens et se coordonner avec le milieu institutionnel public et privé de la région en ouvrant des comptes bancaires, prendre connaissance des appels d'offres de l'Etat, se renseigner sur le crédit et y accéder, et prise de contact et réseautage avec d'autres associations.

120 associations de producteurs (produits inclus produits laitiers, café, caoutchouc, cacao, Miel, piments, manioc, plantain et canne à sucre) ont été créés et 25 ceux existants ont été renforcés grâce au programme. En outre, associations dans une seule ligne productive (comme les produits laitiers, cacao et caoutchouc) formé dix organisations de 2e niveau, représentant un total de 65 associations de producteurs. Un exemple d'organisation de 2e niveau est l'intégration de huit associations laitières organisées en un seul organisme pour soutenir et représenter leur groupe spécifique à l'industrie pour la commercialisation., prix, négociations, et achats groupés d’intrants et de produits laitiers.

Comme l'a souligné un membre de la communauté de San Jose: « Les producteurs de lait des communautés de San José et Bajo Curia, dans la municipalité de San Juan de Arama, sont des familles rurales dont les revenus dépendent de petites parcelles.. Leur production n'avait jamais été soutenue par l'Etat ni par l'assistance technique. Ils n'avaient aucun moyen de commercialiser leur lait et leurs sous-produits.. (…) la mise en œuvre de ce projet Progreso a ouvert la voie à un horizon nouveau et prometteur pour tous les producteurs de la région, qui ont développé une vision entrepreneuriale pour commercialiser leur produit, ainsi qu’une vision agro-industrielle futuriste.

Dépasser toutes les attentes avec ces résultats spectaculaires, la phase pilote Progeso a été prolongée par l'USAID/OTI jusqu'à la fin du programme IGRP. Il convient de noter en particulier que Progreso a joué un rôle catalyseur dans la mobilisation des, département, et les institutions locales, ainsi que le secteur privé et le Centre d'agriculture tropicale pour créer un cadre pour une, approche holistique intégrée des moyens de subsistance durables.

Bien qu'il s'agisse d'un petit programme visant à fonctionner dans un environnement hostile, l'IGRP a réussi sur tous les fronts et a été étendu à plusieurs reprises. D’ici la fin du programme en juillet 2011, des progrès impressionnants en matière de sécurité ont été réalisés, le gouvernement colombien sur le plan local, régional, et les niveaux nationaux avaient réinvesti dans les communautés isolées et rurales, la culture de la coca a été éradiquée dans les zones de mise en œuvre du programme, une économie licite a été créée, et la cohésion communautaire a été reconstruite. La méthodologie développée par le gouvernement de la Colombie, USAID/OTI, et Creative Associates International dans le cadre de l'IGRP ont prouvé qu'un petit investissement pouvait rapporter des bénéfices extraordinaires., gains à long terme, une méthodologie qui se généralise à tout le pays.

—Dick McCall et Cytandra Hoover
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